La signification de chacun des champs de trame est donnée ci-après.
Le préambule est une suite de 0 et de 1 alternés. Il permet à l'horloge du récepteur de se synchroniser sur celle de l'émetteur. Comme la transmission est asynchrone, il est possible qu'une partie du préambule soit perdue.
Même si la norme IEEE 802.3 a spécifié un champ spécifique en fin de préambule : SOF (Start of Frame) avec 2 bits à 1, il n'y a aucune différence avec le standard Ethernet v2.0 pour lequel les 2 derniers bits du préambule sont aussi à 1.
Les adresses MAC identifient le ou les destinataire(s) de la trame puis l'émetteur. Elles sont constituées de 6 octets :
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Les 3 premiers octets font référence au constructeur de l'interface. Ils sont uniques et sont attribués par l'IEEE.
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Les 3 octets suivants donnent le numéro d'interface chez ce constructeur.
L'adresse source est toujours celle d'une interface unique (unicast). La destination peut être une adresse unique, de groupe (multicast) ou de diffusion générale (broadcast = FF-FF-FF-FF-FF-FF). Dans une adresse de groupe, le premier bit transmis est à 1. Si les autres bits ne changent pas, l'adresse de groupe correspond à toutes les cartes d'un même constructeur.
Ce champ de 2 octets a été défini dans le standard Ethernet II pour indiquer le type de protocole de niveau 3 employé pour transmettre le message.
Avec la normalisation originale IEEE 802.3 ce champ a été redéfini pour contenir la longueur en octets du champ des données.
Depuis 1997, la normalisation IEEE intègre les deux formats de trames. Parallèlement, les documents standards des protocoles de l'Internet se sont appuyés sur des trames Ethernet utilisant des champs type (Voir RFC895 de 1984). À l'heure actuelle on peut considérer que les trames IEEE avec champ type correspondent au trafic utilisateur sur les réseaux IP et que les trames IEEE avec champ longueur correspondent au trafic de dialogue entre équipements actifs (Algorithme STP, etc.).
- Ethernet II
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D'après la définition d'origine, la couche 2 est complète avec ce format. Les données sont directement transmises au niveau réseau identifié par le champ type. Aucune «séquence de bourrage» ou padding n'est prévue bien que le nombre minimum de données attendues soit de 46 octets.
- IEEE 802.3
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Le champ de données contient l'entête de la sous-couche LLC en plus des données. Au niveau MAC ce champ est vu comme une suite de 46 à 1500 octets que l'on n'interprète pas.
Si le nombre de données n'atteint pas 46 octets, le champ est complété par une séquence de bourrage (padding).
Le FCS : Frame Check Sequence est un champ de 4 octets qui permet de valider l'intégrité de la trame à 1 bit près. Il utilise un CRC (Cyclic Redundancy Check) qui englobe tous les champs de la trame. Ainsi, la station réceptrice peut décider si la trame est correcte et doit être transmise à la couche supérieure : LLC (Logical Link Control IEEE 802.2) ou réseau. Voir Section 11.2, « Sous-couche LLC : IEEE 802.2 ».
Le temps inter-trame est appelé indifféremment Inter Frame Space ou Inter Frame Gap.
Une machine ne peut émettre toutes les trames qu'elle a à transmettre les unes à la suite des autres. Le délai inter-trame normalisé est de 96 bits soit 9,6 microsecondes à 10Mbps. Attention, cette définition a été revue pour le Gigabit-Ethernet. Voir Section 6.3, « Extension CSMA/CD ». Il correspond au temps minimum de retour au repos du média et permet aux autres stations de prendre la main.