Les backdoors sont des accès cachés sur un système ou sur une application. Le principe d'une backdoor est similaire à celui du cheval de Troie. L'objectif est de modifier ou d'utiliser un programme pour accèder discretement à un ordinateur distant, modifier le comportement d'un programme, devenir administrateur.
Parfois, certains logiciels (messagerie, utilitaires systèmes) peuvent contenir des backdoors, c'est-à-dire que, pour certaines commandes suivies d'arguments particuliers ou avec un mot de passe bien défini, le logiciel peut avoir un comportement différent (permettre à l'utilisateur de devenir root, renvoyer un shell système à l'utilisateur, etc.).
Ces "trappes" sont inclues directement dans le code du logiciel. Certains développeurs sont soucieux de posséder un accès sur tous les systèmes utilisant leurs logiciels. Par exemple, Ken Thompson, l'un des pères d'UNIX, avoue avoir modifié l'application /bin/login en permettant l'accès direct au système par la saisie d'un mot de passe précompilé en dur. Thompson pouvait ainsi visiter tous les systèmes utilisant son application modifiée. Parfois, certains pirates diffusent des applications infestées de backdoors.
Il convient de télécharger ses applications sur le site du distributeur ou du programmeur. Utiliser des serveurs de téléchargement non liés à l'auteur de l'application peut se révéler dangereux.
Il est aussi recommandé de vérifier les checksums s'il sont donnés par le développeur.
Il est aussi bon de consulter des listes de diffusion comme bugtraq pour savoir si la version de logiciel que vous utilisez ne comporte pas de backdoors.
Ces backdoors peuvent très bien faire partie de la première catégorie. Comme il l'a été montré, certains logiciels peuvent autoriser un accès pour un mot de passe particulier. Toutefois, ce paragraphe va se focaliser sur des applications en écoute sur un port bien défini utilisées par les pirates pour obtenir un shell. Un logiciel préalablement installé par le pirate est en attente de connexion sur un port discret. La plupart de ces programmes sont en écoute sur des numéros de ports ayant une valeur assez élevée (supérieur à 5000). Le pirate n'a plus qu'à se connecter sur ce programme pour récupérer son accès sur la machine.
Nmap peut se révéler être une aide précieuse pour les débusquer. Si, en procédant au scan d'une machine, vous constatez qu'un port non autorisé est en écoute, il serait bon de vérifier celui-ci.
Les sites à consulter :
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Le CERT en anglais.
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Bugtraq : http://seclists.org/bugtraq/ (en anglais) et http://www.securityfocus.com/archive/131/description.