Comme nous l'avons vu, il existe quelques divergences mineures sur l'utilisation du NAT. Le problème principal est que certains protocoles et applications peuvent ne pas fonctionner du tout. Heureusement, ces applications ne sont pas très communes dans les réseaux que vous administrez, et dans certains cas, ça ne créera pas de soucis.
Le second problème est que les applications et protocoles ne fonctionneront que partiellement. Ces protocoles sont plus communs que ceux qui ne fonctionnent pas du tout. Si des protocoles complexes continuent à être développés, c'est un problème continuel avec lequel nous devrons vivre. Spécialement si les protocoles ne sont pas standardisés.
Le troisième, et plus gros problème, à mon point de vue, est que l'utilisateur qui est situé derrière un serveur NAT pour accéder à une connexion Internet, aura du mal à exécuter son propre serveur. Il pourra le faire, mais ça lui coûtera beaucoup de temps et de travail pour le mettre en place. Dans les entreprises, ceci est préférable plutôt que d'avoir des tonnes de serveurs lancés par différents employés joignables depuis l'Internet, sans aucune supervision.
En dernière remarque sur les divergences à propos du NAT, il devrait être fait mention que le NAT est actuellement plus ou moins du bidouillage. Le NAT est une bouée de sauvetage car le IANA et d'autres organisations ont prévenus que l'Internet croissant de façon exponentielle, les adresses IP seront bientôt limitées. Le NAT est une solution au problème d'IPv4 (IP dont nous parlons jusqu'à présent fait partie d'IPv4, c'est à dire Internet Protocol version 4). La solution à long terme est le protocole IPv6, qui résout également beaucoup d'autres problèmes. IPv6 assigne les adresses sur 128 bits, tandis que IPv4 sur 32 bits seulement. C'est un énorme accroissement de l'espace d'adressage. Il peut sembler ridicule d'avoir suffisamment d'adresses pour fournir une adresse IP à chaque atome de la planète, mais d'un autre côté, l'adressage IPv4 est trop réduit maintenant. (NdT. Le protocole IPv6 devrait être déployé à peu près partout aujourd'hui, mais nous avons à faire à la politique des FAIs qui freinent ce déploiement pour pouvoir vendre plus cher les adresses en IPv4...).